Le « Camino », un espace pèlerins au Puy-en-Velay

Créé en 2011, l’espace du « Camino » au Puy-en-Velay fait référence au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ses missions sont multiples : une scénographie sur le chemin, un accueil pèlerins en partenariat avec l’association jacquaire locale et un café-jardin accessible à tous. La devise du Camino est « Visitez le “Camino” et ressortez en pèlerins ! ».

Nature et objectifs du projet

Au cœur historique du Puy-en-Velay, capitale des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, l’Association « Le Camino » a trois missions principales. Tout d’abord, elle a un rôle à jouer dans la mise en valeur du patrimoine local (ancien Hôtel Saint Vidal) et du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ensuite, elle gère un espace scénographique sur la thématique du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. De nombreuses salles interprètent la Via Podiensis par des vidéos, des témoignages sonores, des maquettes, des mobiliers didactiques, etc. Le visiteur est immergé dans l’aventure de Compostelle. Il parcourt de manière interactive les étapes du Puy-en-Velay à Saint-Jacques-de-Compostelle en moins d’une heure.

De plus, l’association du Camino gère un café-jardin à destination des pèlerins, touristes et locaux. Il permet de boire un verre ou de faire une pause gourmande dans un cadre exceptionnel.

Enfin, le Camino a un rôle de lieu de rencontre. L’association des Amis de Saint-Jacques du Velay, composée d’anciens pèlerins, accueille chaque soir les pèlerins prêts à se lancer sur ce chemin. Ils peuvent échanger des conseils précieux.

Le Camino, un cheminement historique et personnel

La scénographie s’appuie aussi sur l’architecture du lieu. Au fur et à mesure de votre visite, vous découvrirez les décors exceptionnels de cet ancien hôtel particulier.

Vous entrerez notamment dans la chambre de parement datée du XVIème siècle, dont les peintures murales et de plafond ont été restaurées. Vous verrez la petite pièce, oratoire ou cabinet de travail, dont la richesse des fresques murales saisit et impressionne. L’émerveillement se poursuit jusqu’au premier niveau du bâtiment, qui réserve encore un trésor. Vous pourrez apercevoir, au fond d’une ouverture verticale, la fondation du Ier siècle qui habillait alors le rocher Corneille.

Par ailleurs, la sobriété volontaire de la scénographie présentant le Chemin, à l’éclairage et aux sons atténués, laisse toute sa place au silence. Ce dépouillement, propice à la réflexion, vous emmène dans une méditation plus intérieure. Au-delà de remonter dans l’Histoire, vous appréciez la quiétude des lieux.

L’hôtel Saint-Vidal

Le bâtiment du « Camino » actuel était autrefois l’hôtel Saint-Vidal et faisait partie de l’hôtel de la Manécanterie. Ce dernier aurait été édifiée par l’évêque Jean de Chandorat au milieu du XIVème siècle. Il tient son nom d’Antoine de la Tour de Saint-Vidal, grand-maître de l’artillerie de France et gouverneur du Velay qui épousa l’héritière de l’évêque.

Après la mort d’Antoine de la Tour, en 1591, nous ignorons la destinée de l’hôtel pendant plusieurs décennies. Puis, le marquis de Genestet fait à nouveau des travaux intérieurs vers 1730. Il reste de lui une chambre sommitale, ornée d’une cheminée en gypserie qui porte ses armoiries et celles de sa femme Faÿ de La Tour-Maubourg.

En outre, après la Révolution, le bâtiment a abrité un moment l’évêché, puis il est affecté à la manécanterie de la cathédrale.

Enfin, en 2011, les travaux de réhabilitation de l’Hôtel Saint Vidal sont lancés pour accueillir le « Camino » et ses espaces connexes. La réhabilitation a été réalisée par Jean-François Panthéon, architecte à Clermont-Ferrand. Et la scénographie du Chemin a été conçue par l’architecte Catherine Bizouard. Le Camino a été inauguré en juillet 2012.

www.lecamino.org